Voilà une voix qui résonne depuis si longtemps! parfois perdus dans le labyrinthe, nous ne l'entendons plus.
Pourtant, elle est là, mélodie en sous sol, arpège dans l'azur, bruissement de paroles...


Rêver sa vie pour mieux l'accomplir

dimanche 13 mars 2016

Un pas de côté, en avant, mais un pas de plus – Séminaire Autographie – Projets de Vie


Un pas de côté, en avant, mais un pas de plus –

Une timidité bien vite dépassée par la joie d'une rencontre collective, du bleu, un émerveillement, une beauté tout en justesse, et une simplicité, surtout. Loin de résumer par ces mots l'ensemble du séminaire Autographie – Projets de Vie des six et sept février 2016, la résonance intérieure est là, forte. La démarche n'était pourtant pas des plus simples : « savoir où l'on est pour... », à vous de compléter ; telle fut la couleur initiale énoncée par Françoise Bernard, présidente de séance et à l'initiative du projet. Vaste terrain de la quête de soi, activement défriché durant ces deux jours, qui continuera (heureusement) de l'être, tant l'expérience a marqué les esprits. Cela, parce que chacun avait accepté le pari lancé à la volée, celui de croire qu'il y aura rencontre, qu'elle peut aussi ne pas être, mais qu'on aura quand même laissé la porte ouverte.
Qui dit expérience hors du commun dit machinalement expérience hors du temps, doxa vigoureusement démentie au 65 avenue Félix Faure, où le plongeon au cœur de la temporalité éveille ; un hic et nunc bourré de liberté et d'humanité, où l'on redécouvre le droit de changer d'avis, même sur ce qu'on a écrit cinq minutes plus tôt, où l'on montre ce qu'on veut à qui l'on veut, où l'on parle à soi, un peu seul et surtout grâce à l'autre. L'autre est vu comme un détour nécessaire au bienfait inaltérable, donnant une distance nécessaire au dévoilement de soi. Quoique l'on reste seul dans son labyrinthe de vie, face à son propre Minotaure comme Thésée l'était du sien, les autres demeurent en nous et n'ont pas fini de nous habiter, nous non plus d'ailleurs. Alors balayée l'idée du médiat dérangeant et tourmenteur, oui à la couleur du détour qui nous montrera peut-être un nouveau chemin dans ces méandres, un autre fil d'Ariane ! Et peu importe sa forme, écriture, partage à deux, à trois ou en grand groupe, dessin, le médiat sera toujours là.
Les idées infusent, diffusent spontanéité et joie. Hé oui, cela a beau être un séminaire, il faut bien mettre un nom sur cette chose étrange à laquelle on ose pourtant participer, rien de guindé, pas de planning affiché, et si l'on se doit bien de respecter un timing, c'est pour mieux se l'approprier. Car loin de parler dans le vague et d'énoncer de plates vérités sur l'existence, tout est fait pour pousser la réflexion hors de ses retranchements, pour une ouverture en profondeur. On ne soumet pas à la question mais on laisse être, et c'est finalement ainsi que cela marche le mieux, pour creuser par la suite. Progresser dans la connaissance de l'autre et y déceler d'étonnantes résonances, l'épauler en acte durant deux jours et en esprit pour le reste, en sachant qu'il fera de même, chacun dans son labyrinthe...un pari à prendre.

 Climène Périn
Février 2016 -Paris

samedi 12 mars 2016

Qui es tu mon Minotaure?


Qui es tu mon Minotaure ? Que me veux-tu ? Quel affront me proposes-tu ? Vers quelles pulsions m’entraînes-tu ? Quelles forces obscures héberges-tu ?
Mon dédale est parsemé d’embûches et de belles choses depuis 35 ans où je naquis sur cette terre. Je ne suis pas venue au monde seule, accompagnée d’une autre, les Autres m’ont amené et m’amène à me connaître moi.
Qui suis-je ? Dans quel lieu je suis ? De quel lieu je viens ? Dans quel lieu je vais ?
Mon labyrinthe est fait de curiosités, de rencontres, de prises de risques, d’amour, d’amitiés, de projets, de désillusions, de deuil, de surprises, d’épuisement, d’énergie, de mouvement.
Tu existes Labyrinthe car j’avance, je recule, j’hésite, je coure, je saute, je patiente, je choisis, je stagne, je vis. Et à l’intérieur je décide d’être libre. Une liberté contrainte, car elle a ses limites, ses sens uniques, ses sens interdit, ses dangers, mais une liberté car elle est mienne avec ses frontières. Ne pas entraver la liberté des autres.
Les autres sont là et ils font de moi ce que je suis et décide d’être, mais seule je vais vers un but…inconnu. Les autres sont mes repères. Ils sont mes fils d’Ariane. Parfois je me perds, le fil a été coupé ou je ne l’ai pas pris ou il n’y avait plus personne au bout. Alors je m’accroche à un autre fil, et en équilibre je tente de retrouver mon centre.
Es tu là labyrinthe pour découvrir qui je suis et réfléchir sur la destinée humaine ?
Je reste en éveil. Je fais des tours, des détours. Je suis JE. Une aventurière, une guerrière, une amazone, fragile et forte, les pieds sur terre, les yeux au ciel. Je suis en route. Féminine, masculine, je cherche, je creuse, je traverse. Je bouge dans mon identité, faire preuve d’imagination et de créativité pour me sortir d’impasses. Mon action et ma pensée me guident. Faire des choix. Dire oui. Dire non. Parier. Je m’éprouve, me savoir vivante.
Indépendante dit Mickaël
Incarnée dit Paul
Décidée dit Alexandra
Passionnée dit Climène
Performatrice dit Cécile
Ces 5 autres m’ont accompagné à semer des graines pendant deux jours. Se poser des questions, penser, réfléchir, se regarder, s’écouter, s’écrire. Nous avons tous les six fait un détour pour arriver en ce lieu, se parler, s’intéresser pour mieux être avec soi.
Soi. Minotaure ? Thésée ? Ariane ?
Je rêve mon avenir. Mon utopie.
Jaurès disait « il ne faut avoir aucun regret pour le passé, aucun remord pour le présent, et une confiance inébranlable pour l’avenir ». Je t’attends mon avenir. Je ne suis pas pressée, j’ai tout mon temps, laisse mon utopie m’accompagner. Je veux habiter des lieux, arpenter des chemins, aimer l’autre, cet inconnu qui me découvrira.
Je veux créer mon lieu, mon bonheur, quitte à me battre mon Minotaure, car peut-être que derrière le monstre se cache un être doté de sentiments, et que cette carapace tombera au regard de ces autres bienveillants, tel Kirikou et la sorcière.
Mon dédale ne file pas toujours droit, il a quelques accros, c’est ce qui le rend unique et beau, je tisse, je crée, j’invente pour que le monde ai un sens.
Car « le meilleur moyen de réaliser l’impossible est de croire que c’est possible » Lewis carroll Alice au pays des merveilles.

Merci à vous les autres d’êtres là, d’avoir été été là, qui seront là…..sur mon chemin.

Virginie
Paris, le 13 février 2016

mercredi 2 mars 2016

Extrait de l'article dans Psychologies Magazine J'ai testé la mythologie pour trouver ma voie

Une méthode inspirée du mythe de Thésée propose d’y voir plus clair, en suivant son fil d’Ariane. notre journaliste l’a testée.



Premier week-end du printemps, un vaste bureau dans le XVe arrondissement, à Paris. Autour d’une table, six personnes venues participer à un séminaire au nom en forme d’énigme : « Autographie-Projets de vie ». Il va être question de labyrinthe, de Minotaure, de fil d’Ariane et de projets, nous n’en savons pas plus. Pourquoi suis-je là ? A 33 ans, je ressens le besoin de faire le point sur le chemin parcouru, professionnel et personnel. De savoir où j’en suis pour mieux savoir où je vais.

« De quel lieu venez-vous ? » : c’est justement la première question posée par Françoise Bernard, conseil en formation, psychanalyste et créatrice de cette méthode d’orientation et d’accompagnement de projets. Sur une feuille blanche, j’écris : « De Belgique », et j’ajoute sans vraiment réfléchir : « Pays flou où le ciel, la terre et la mer se confondent. » De ce pays quitté voici dix ans, de ces racines un peu imprécises du côté de la mer du Nord, je décide de faire le point de départ de mon jeu initiatique. Le premier fil de mon histoire.

Le mythe de Thésée

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. Françoise Bernard utilise le mythe de Thésée affrontant le Minotaure : une histoire d’exploits, de renoncements, de désirs et de destin. « Le mythe permet un détour par l’imaginaire, donc un détour vers soi. Il offre à chacun la possibilité de traduire tel ou tel pan de son vécu dans d’autres images, de mettre ses pas dans un chemin déjà emprunté par d’autres et d’être ainsi soutenu dans son interrogation. »

Elle nous encourage, après avoir conté les exploits du futur roi d’Athènes, à dessiner notre propre labyrinthe, à nommer notre propre Minotaure et à donner un titre générique à la scène du duel. Je me lance dans une fresque rouge et noire baptisée « La lutte finale » : Thésée, casqué et ailé, s’avance prêt à en découdre avec un Minotaure qui lui barre la route vers la lumière. Je suis surprise par la tournure passionnelle des événements ! J’ai l’impression de voir une scène mille fois jouée où je reconnais des révoltes, de fiévreux enthousiasmes et aussi des peurs qui m’empêchent encore d’avancer comme je le voudrais… Et je formule pour moi-même : « Assez lutté, j’ai envie de m’ancrer. »

Je recherche mes points cardinaux
A ce stade du travail, mes questions pourtant demeurent : « Suis-je à la bonne place ? Ai-je fait les bons choix ? Toutes ces luttes, ces coupures, m’auraient-elles fait perdre mon fil d’Ariane ? » Pour nous permettre de prendre de la hauteur, Françoise Bernard nous propose de remplir notre Dédalescope. Plus qu’un curriculum vitae réduit à sa seule dimension de « course de vie », cet exercice se présente comme une table d’orientation destinée à recevoir l’inscription de nos « carrières de vie ».

« Cette étape donne une vue synthétique et dynamique de ce qui pouvait être ressenti comme un puzzle, voire comme un champ de ruines, précise encore Françoise Bernard. Il aide à s’orienter et révèle bien souvent le fil d’Ariane qui court à travers ce que nous pourrions appeler la géologie du moi. » Avec mes compagnons de labyrinthe, nous entreprenons donc de relire notre carte géographique : notre filiation, les événements marquants de nos vies, nos études formelles et informelles, ce qui nous a été transmis, ce que nous transmettons… Chacun s’ouvre aux autres de ses découvertes. Pour ma part, j’évoque quelques images de mon enfance : mes lectures, mon envie d’écrire, mes rêves d’ailleurs… Je m’attarde sur ma maîtrise de droit obtenue, je le sais maintenant, pour solder une dette familiale. Puis j’embraye sur mon départ vers Paris, ville-labyrinthe choisie pour m’inventer loin des attentes des autres et devenir journaliste. Dans les entrelacs de mon récit, je revis les doutes, mais surtout les rencontres et les découvertes de cette époque. Et je me dis que, à l’image de Thésée, moi aussi j’ai pris le taureau par les cornes ! Je n’ai pas eu peur de (me) perdre… pour (me) gagner.
 J’ai retrouvé mon fil d’Ariane
Tel que je viens de l’écrire et de le raconter aux autres stagiaires, mon chemin professionnel se révèle dans sa cohérence : à la fois nécessaire et formateur. Rassurée sur mes ressources comme sur mes racines, mes Minotaure se font moins menaçants. Quant à Ariane (ma boussole intérieure, ma créativité), elle peut à nouveau m’inspirer des projets : fictions à écrire, formations à entreprendre… « La lutte finale a déjà eu lieu », me dis-je apaisée, sûre de tenir le bon fil et prête à m’ancrer en terre d’écriture. « Dans cette démarche, ce qui importe, c’est que le “je” advienne en même temps que son projet », conclut Françoise Bernard avant d’ajouter avec malice : « Mais, bien sûr, les “je” ne sont jamais vraiment faits… » Car l’histoire de Thésée, c’est l’histoire d’une vie. Une vie à remettre son destin en mouvement pour naviguer au plus près de sa vérité.

LE MYTHE



THESEE, UN HEROS, UNE EPOPEE
Thésée, le fils du roi d’Athènes, s’embarque pour la Crète afin de tuer le Minotaure, homme à la tête de taureau enfermé par le roi Minos au cœur du labyrinthe construit par l’architecte Dédale. Chaque année, quatorze jeunes Athéniens (sept jeunes hommes, sept jeunes filles) sont sacrifiés au monstre… Thésée décide de se glisser parmi eux. A peine débarquée sur le rivage de Cnossos, Ariane, fille du roi Minos et demi-sœur du Minotaure, s’éprend du jeune héros. Elle donne à Thésée un fil long et solide qui lui permettra d’accomplir sa tâche et de ressortir victorieux du labyrinthe


A DÉCOUVRIR
Où s'adresser ?
Institut Françoise Bernard 65, avenue Félix-Faure, 75015 Paris. T. : 0145873062. ou www.institut-ifb.com L’Autographie-Projets de vie, méthode créée et déposée par Françoise Bernard, s’adresse à tous ceux qui se posent la question du choix et du projet professionnel. En s’appuyant sur le mythe de Thésée, d’Ariane et du Minotaure, et à partir d’un outil, le Dédalescope (également déposé), elle invite chaque participant à se libérer de son labyrinthe de vie. Le travail peut se faire en groupe ou en séance individuelle.

Le Parcours et le projet. Quel fil d’Ariane ? de Françoise Bernard et Renée Simonet.
Une mise en lumière de la méthode Autographie-Projets de vie, pour saisir les interactions entre identité et travail (Editions d’Organisation, 1998).

Les Mythes, conteurs de l’inconscient de Jean-Paul Valabrega.
La parole d’un psychanalyste sur les liens, explorés depuis Freud, entre les mythes, les rêves et l’inconscient qu’il soit individuel ou collectif (Payot, 2001).

Les Mythes grecs de Robert Graves.
Dans cet ouvrage de référence, l’auteur explore, parmi deux cents figures de la mythologie, tous les arcanes du destin héroïque de Thésée (LGF, 2002).

Welcome, Willkommen, Benvenuti, Bienvenida, Bienvenue, Bonvenon, Dobro pozhalovat', wamukelekile, kangei


Bienvenue à vous qui entrez dans ce blog! labyrinthe que nous allons construire , non déconstruire ensemble ...je commence, au début il y avait un fil, un fil?  non au commencement était le verbe... mais encore ...au commencement...allons y, ce fil nous le tenons

Oui, celui-là même, transmis depuis ces temps lointains où Thésée, le tenant solidement, put affronter le Minotaure et sortir du Labyrinthe...
Oui , ce fil, nous le tenons pour soutenir quelque chose d'un désir de vivre
Seul, seule, oui, mais avec quelques autres ...